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 Le choc des cultures - Jolhane

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Cecil
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MessageSujet: Le choc des cultures - Jolhane   
Le choc des cultures - Jolhane Icon_minitime15.03.14 20:52


le choc des cultures #1

Ilmyde, le pays du froid ; le pays des origines. Elle y arrivait enfin, après avoir sillonné Asmosa de long en large, pour attraper ses proies. Les traces fraîches de leur avancée partaient en direction du Nord ; sur le chemin, elle fit la rencontre de Jolhane, une mercenaire d'agréable compagnie, qui ne semblait pas aussi corrompue que ses camarades de métier. De fil en aiguille, leurs routes se croisèrent, et elles finirent par voyager ensembles, leurs intérêts concordant. Dorénavant, Cecil et sa mystérieuse partenaire venaient de pénétrer au sein de cette contrée adverse, dont l'hostilité envers la race humaine n'était plus à démontrer.

A la frontière entre les deux pays, l'air était déjà devenu glacé ; elles crurent bon de s'arrêter dans ce petit village, pour se munir des équipements nécessaires contre le froid. Ce fut ainsi que Cecil se retrouva à contempler les terres glacées d'Ilmyde, le visage caché au sein de sa capuche de fourrure blanche, l'épais manteau immaculé couvrant la totalité de son corps. Elle ressentait le même type d'extase que lorsqu'elle eut découvert les vastes prairies d'Asmosa, ses yeux bleus luisant d'excitation, seuls signifiants du sourire permanent qu'elle arborait  sous sa cape.

Nulle population durant ce premier jour de marche, seulement la bise. Les deux jeunes femmes étaient dorénavant dans une forêt, cherchant à se protéger du vent. Dans un recoin à proximité d'une rivière gelée, un arrêt s'imposa, pour déterminer où elles pourraient passer le reste de leur nuit.

Cecil se tenait debout, regardant les alentours, sa capuche baissée. L'atmosphère était devenue crépusculaire : neige orangée, ciel rosé. Dans un soupir, elle s'adressa à sa camarade.

« La nuit est sur le point de tomber, et aucun village aux alentours. Auriez-vous une idée ? »
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
Le choc des cultures - Jolhane Icon_minitime16.03.14 16:53


Ilmyde toujours aussi glaciale.

Feat Cecil.


La morsure du froid ravive la mémoire marquée. La boîte de souvenirs s'ouvre et sème l'hésitation dans l'esprit. Mais une fois avoir plongé, autant y aller que de s'égosiller sans qu'une bouée de secours n'est lancée dans cette mer blanche. Ilmyde s'amuse avec les non habitants de la contrée. Les flocons de neige sont plus vicieux que le brouillard, créant un univers plat, sans aucun repère sans se dissiper. Jolhane observe le dos de sa compagne de route, leur cape claquant par la force du vent. Malgré leurs préparatifs en Asmosa, malgré les connaissances de la myrmidon des lieux, du à une ancienne mission, face à cette quête avec la terre des hommes-bêtes, le territoire ne semble guère avenant.

Pourquoi avoir accepté un tel voyage alors que le risque sont grands pour la mercenaire ? Juste par curiosité envers la prêtresse-guerrière bien téméraire, répondant au nom de Cecil, juste par envie de braver le sol si blanc qui a connu la couleur de son sang. Mais ne joue-t-elle pas avec le feu pauvre petit insecte naïf qu'elle est ? Surement, certainement même. Mais vivre dans le passé, s'ancrer dans la peur n'est que signe d'une flamme qui s'éteint. Alors elle marche, ses pas crissant sous le tapis lisse de cristaux d'eau, les yeux rivés sur la silhouette de sa partenaire du jour.

Jolhane sourit face à l'énergie qui déborde dorénavant de la jeune femme, qui se fond dans le paysage alors qu'elle a choisi une cape légèrement plus sombre. Mais l'épéiste n'est guère détendue. Tout n'est que vide, tout n'est que neige. Seules quelques silhouettes d'arbres s'élèvent. Heureusement, le temps est clément. Alors elles avancent sans obstacle majeur. Une forêt cachée sous une couverture blanche se dresse doucement devant elle et les accueille plus chaleureusement que la plaine. Les voilà installées près d'un cours d'eau inutilisable. Elles n'ont rien trouvé de vraiment intéressant. Alors ll réalité est sommée posément. La mercenaire dévoile à son tour son visage, l'air quelque peu renfrogné. Elle désigne prestement la rivière figée.

« - Même si cette source d'eau est gelée, les Algiz possèdent les moyens de briser la glace pour récupérer le fin filet que vous pouvez voir et presque entendre couler. L'eau est bien trop précieuse. Alors je suppose qu'il peut y avoir un regroupement non loin d'ici. »

Les yeux enveloppent alors pour le paysage, notant la position du soleil, les reliefs qui peuvent se présenter, imposants. Les pas commencent à longer le cours d'eau, qui paraît couler de sud-ouest au nord-est.

« - Par là. La nuit les lieux sont dangereux, surtout pour nous certes mais pour eux aussi. La lumière du jour est importante et attire aussi les proies. »

Le regard furette cherchant le moindre indice. Les buissons non loin de là, la rivière givrée, tout passe au peigne fin. Cela semble bien s'annoncer. Il y a quelques traces de griffes de grande taille, de la fourrure qui traîne dans les arbustes secs et sans feuillage.

« - Nous progressons je pense. Avoir des amis chasseurs est bien utile ma foi. »
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
Le choc des cultures - Jolhane Icon_minitime22.03.14 9:42


le choc des cultures #2

Elle écoutait avec attention les observations avisées de sa camarade. Cecil était consciente du fait que son alliée était quelqu'un d'expérimentée sur le terrain. Bien qu'elle ne sût rien à son propos, il émanait d'elle une certaine assurance ; quelque chose qui disait qu'il s'agissait d'un pilier qui ne tomberait pas aussi facilement. La Vaecienne souhaitait en apprendre plus et se renforcer, à ses côtés.

Elle la suivait des yeux d'un air docile tandis qu'elle longeait un peu plus le ruisseau gelé, ses oreilles prêtes à boire ses paroles, désireuses d'assimilation pratique.

« Nous progressons je pense. Avoir des amis chasseurs est bien utile ma foi. »

Le soldat vint à ses côtés, arborant un sourire courtois. La contemplant d'un air empli de sympathie.

« Vous semblez avoir de l'expérience, Dame Jolhane. »

Une certaine question lui brûlait les lèvres, mais elle se retint, par pure politesse. Cecil, en bonne parleuse, avait compris que la curiosité était un vilain défaut ; pour éviter de prendre le risque d'irriter son interlocuteur, il ne fallait jamais en demander abusivement. En ces temps difficiles, nombreuses sont les chances que certaines blessures du passé soit ravivées par l'emploi de la phrase de trop. Toutefois, elle mourrait d'envie de savoir si elle ne s'était pas déjà aventurée en ces contrées.

Elle cherchait à appliquer ce que sa camarade venait d'évoquer : chercher la trace, repérer les indices. Ses yeux de glace cherchaient dans l'environnement, ses pas suivant robotiquement les hypothétiques marques d'autochtones. Cecil était maintenant devant, s'insinuant par-delà les fourrés et les arbres enneigés, espérant que sa démarche lui donnerait un bon résultat.

Puis apparut une clairière, où les arbres paraissaient plus hauts ; le ciel où les étoiles commençaient à poindre était dégagé, en un cercle feuillu. Le précédent ruisseau était en réalité l'affluent d'un petit lac gelé, qui se trouvait là, aux abords de la trouée. Cecil avait stoppé sa marche frénétique, ses sourcils froncés, ses yeux perçants bloqués sur une chose.

Une stèle massive de pierre en ruine, prospérait ici, au beau milieu. D'un pas prudent, la jeune femme s'approcha, inspectant avec minutie le vestige. La pierre avait été taillée, des inscriptions en relief paraissant à sa surface. Elle ne pouvait pas les lire, la langue était méconnue. Accompagnés de dessins d'animaux primitifs, dont leurs lignes directrices se croisaient en un dernier symbole ; il s'agissait une femme.

Silencieuse, ses yeux d'un bleu glacé trahissaient son trouble, à la découverte de la déesse païenne dont les prêtres lui avaient vaguement parlé, à l'époque.

Seul un bruit vif la sortit de son tourment. Les feuillages alentours semblaient s'agiter. Algiz ? Humain ? Son épée était déjà sortie. Désormais consciente du fait qu'elle n'était peut-être pas la bienvenue, en ces terres impies.
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
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A la rencontre des hommes de Grayling.

Feat Cecil.


Spoiler:


Les pas s'approchent pour observer la stèle. Bien qu'elle en comprend le message elle ne l'apprécie pas. Voir ces illustrations presque primitives la poignardent. Loin de là de se comparer à cette déesse, qui elle est vénérée et aimée, la mercenaire se souvient de cette aventure du passé, où elle a échappé à une mort certaine, entourée d'Algiz assoiffés de sang. Son regard glisse avec Cecil, qui semble ailleurs jusqu'à l'arrivée d'un perturbateur, qui préfère rester dissimulé parmi les arbres. L'épée de Jolhane ne quitte pas son fourreau, toujours dissimulée sous la cape mais les mains furètent autour des poches.

L'esprit réfléchit. Un Algiz, certes mais quelle espèce ? Un grognement répond. Un renard ou un loup. La main happe le bras de la prêtresse-guerrière et un murmure s'élève, le regard voyageant des fourrés à l'épée rutilante de sa compagne de route.

« - Rangez votre arme, cela ne ferait qu'éveiller la méfiance, montrer que nous sommes des ennemies. Même si nous venons de trahir notre sang d'humaine vu votre lame étincelante. 
- Réfléchie pour une humaine. » déclare une voix à trois heures de leur position.

Sans relever l'insulte dissimulée, les mains serrent fortement un poignard ainsi qu'un boule fumigène spéciale. Une silhouette sort la morte végétation. Un corps humain très peu vêtu, preuve qu'il y a eu transformation. Jolhane ne recule pas, veillant à ce que Cecil reste à ses côtés pour éviter toute esclandre. Mais elle fait confiance en sa camarade, qui est capable de discernement, de réagir au quart de tour.

« - Que fais-vous dans notre sanctuaire, humaines ? Nous vous jugerons selon votre réponse. Celle aux cheveux blancs, la première. La deuxième je connais son odeur.»

Jolhane écarquille les yeux face à cette révélation. A-t-il fait parti des hommes-bêtes de main de Nabérius à l'époque de leur rencontre ? Mauvaise. La situation s'annonce vraiment mauvaise.
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
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le choc des cultures #3

Elle sentit son bras partir en arrière, un geste qui l'incita à reculer de quelques pas. Ses yeux étaient grands ouverts, encore surprise par la découverte du second dieu, et secouée par l'action de sa camarade. Elle ressentait des sueurs froides, ayant perdu pied face à cette soudaine apparition. C'était la première fois qu'elle était confrontée à une présence vraiment hostile, et inconnue.

Mais le murmure qui glissa jusqu'à son oreille eut le don de lui faire reprendre son calme.

« Rangez votre arme, cela ne ferait qu'éveiller la méfiance, montrer que nous sommes des ennemies. Même si nous venons de trahir notre sang d'humaine vu votre lame étincelante. La jeune femme serra légèrement les dents à l'entente de ces mots. Elle avait perdu son sang-froid, ce qui lui valut de voir poindre en elle un morceau de honte. Elle baissa ses yeux, sur les dalles enneigées.
- Réfléchie pour une humaine, dit l'Algiz à l'adresse de sa coéquipière. »

Il s'agissait bel et bien de l'une de ces créatures. Une silhouette massive et humaine sortit des ronces glacées, l'homme à moitié nu. Sa carrure indiquait aisément la force que l'inconnu possédait, Cecil se fiant aux dires qu'elle avait déjà vaguement entendu à propos de la capacité des Algiz. Quelque chose de sauvage émanait de lui.

Le soldat rentra lentement son épée dans son fourreau. L'adversaire éleva sa voix rauque.

« Que faites-vous dans notre sanctuaire, humaines ? Nous vous jugerons selon votre réponse. Celle aux cheveux blancs, la première. La deuxième je connais son odeur. »

Sa tête se tourna instantanément vers Jolhane, son regard cherchant à comprendre. Ils se connaissaient déjà ? L'atmosphère discriminante qui flottait dès à présent lui indiquait qu'il ne s'agissait pas là d'une relation amicale.

Cecil prit lentement son souffle, se gardant tout de même de montrer son sourire ; elle se devait de rester la plus neutre possible pour éviter tout malentendu.

« Je suis à la poursuite de deux fugitifs qui se sont enfuis de mon pays. Mais nous nous sommes égarées lorsque nous sommes entrées dans les Terres Glacées ... »

Cette première tirade lui permit d'évacuer son appréhension, et de retrouver son naturel courtois. Ses paupières se fermèrent, tandis que son buste s'inclina légèrement, sa main posée sur son coeur.

« Je vous demande pardon pour mon épée. Le soleil se couchant, nous sommes à la recherche d'un abri pour la nuit. Peut-être pourriez-vous nous aider ... ? prononça-t-elle d'une voix faible, relevant ses yeux vers l'arrivant, surveillant sa réaction. »
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
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Le sang sauvage domine.

Feat Cecil.


Un regard pesant s'ajoute. Un pas en arrière face au malaise s'esquisse. La neige crisse. Le visage montre aussi rarement que cela est une gêne, une légère horreur. Mais le silence fait place. L'Asmosienne s'est mu dans un mutisme tel que même le corps semble figé. Prise dans un étau, seuls ses yeux suivent le mouvement de Cecil qui s'annonce clairement. Sa voix, son discours, son calme rassérènent sa partenaire. L'ouïe s'affine. Aucune geste trahit que la mercenaire est aux aguets. Statue éphémère, elle s'agite et s'incline à la suite de la prêtresse de Vaec mais différemment. L'Algiz renard émet un grognement de contentement. Un rictus se cache et disparaît lorsque la fine lame se relève. Maudits soient ces Algiz qui savourent une victoire trop facile.

Puis la deuxième tirade brise cette paix furtive qui a paru s'installer. Jolhane se retint de faire une remarque tant l'aura de l'homme-bête laisse s'échapper sa haine envers elles, au du moins leur appartenance aux humains. Encore des satanés souvenirs surgissent dans l'esprit de l'itinérante. Un rire guttural presque animal se déploie devant elles deux. L'Ilmydien se rapproche rapidement vers elle afin de mieux scruter le visage de l'originaire de Vaec, dédaignant par un reniflement sa camarade. Il tourne autour d'elle avant lancer sur un ton moqueur et supérieur. On aurait dit un prédateur savourant la vue de sa future proie, largement plus extasié par cette menace qu'il laisse planer.

« - Comme votre amie, vous voulez finir en humaine déchirée en sanguinolente. Son sang à elle a déjà abreuvé ce sol. Curieuse de connaître le même sort ? Penses-tu que nous allons accepter de vous aider alors que tu pointes une lame devant les maîtres de ces terres ? Vous sentez-vous assez méprisante d'amener avec vous, le futur trophée du roi Naberius, qu'est cette humaine qui a osé défier notre roi ? »

Cela suffit. Ce petit jeu ne touche guère Jolhane désormais. Elle inspire et sans prévenir, attirant l'attention de l'Agliz sur elle, elle détache sa cape que le sol accueille en silence. Le froid la transit mais aucune plainte n'est permise. Puis toutes les armes tombent. Toutes, aucune n'est laissée pour compte. Le désir de couper ce discours est grand. Elle ne désire ni que tout la submerge à nouveau ni que Cecil en sache plus. Elle tend les bras et patiente avant de répliquer.

« - Nous sommes inoffensives pour vous même armées. Mais voyez notre bonne foi, nous sommes ici guère pour provoquer la moindre escarmouche. Nous resterons loin de votre village. Nous avions juste besoin d'un abri comme l'a dit mon amie. Et je pense que votre roi ne sera guère content s'il découvre que son jouet, moi en somme, meure sans qu'il puisse s'amuser encore un peu avec, non ?»

L'homme-bête rejoint la mercenaire et croise les bras de satisfaction mais le regard se fait goguenard et sans coups férir, il se met à passer ses mains sur le corps de Jolhane pour vérifier qu'elle ne dissimule rien. Il semble, vu les moues dégoûtées de la jeune humaine que l'Algiz se permette d'aller un peu loin sans s'embarasser des réactions des deux humaines.

« - L'autre n'a qu'une épée. Pas besoin de la fouiller mais toi, je t'ai vu à l'oeuvre. Tu es vicieuse. Mais elle besoin de montrer qu'elle n'a vraiment qu'une épée. Et seulement après vous pourrez me suivre.»

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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
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le choc des cultures #4

Contre toute attente, l'Algiz lui répondit par un rire sourd. La tension ne fit que s'accroître : son état d'apaisement fut de courte durée. Cecil ne comprit pas la réaction de cette créature. Elle avait pourtant réuni toute son humilité, pour montrer qu'il s'agissait d'une requête sincère. La sauvagerie n'était peut-être pas assez sensible pour en comprendre les subtilités.

« Comme votre amie, vous voulez finir en humaine déchirée et sanguinolente. Son sang à elle a déjà abreuvé ce sol. Curieuse de connaître le même sort ? »

Son minois se figea, seuls ses iris gelés témoignant de son ardeur. N'avait-elle pas été assez claire ? La haine et la suffisance imprégnaient les paroles de l'Algiz ; que pouvait-elle y répondre, elle avait déjà formulé sa requête. Se répéter au risque de provoquer un combat ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à régler la situation à l'aide de ses mots habiles ? Le monstre continuait sa tirade, évoquant des événements relatifs à sa camarade et au roi Naberius, demeurant complètement à côté, rongé par le désir de destruction.

Le bruit d'un lourd drapé parvint à ses oreilles, coupant son débat intérieur. Des ustensiles de mort tombèrent en fracas du corps de Jolhane, sous les yeux élargis du soldat. C'était la première fois qu'elle vit la totalité de ses armes.

« Nous sommes inoffensives pour vous même armées. Mais voyez notre bonne foi, nous sommes ici guère pour provoquer la moindre escarmouche. Nous resterons loin de votre village. Nous avions juste besoin d'un abri comme l'a dit mon amie. Et je pense que votre roi ne sera guère content s'il découvre que son jouet, moi en somme, meure sans qu'il puisse s'amuser encore un peu avec, non ? »

L'Algiz afficha un air satisfait à l'entente de cette dernière phrase. Rapidement à proximité, ses mains s'empressèrent de palper le corps de la jeune femme sous des airs de fouille. Cecil s'abstint de tout commentaire, de toute action, profondément répugnée par le profit dont faisait office cette créature impie. Puis vint son tour.

« L'autre n'a qu'une épée. Pas besoin de la fouiller mais toi, je t'ai vu à l'oeuvre. Tu es vicieuse. Mais elle besoin de montrer qu'elle n'a vraiment qu'une épée. Et seulement après vous pourrez me suivre. »

Qu'aurait-elle pu bien faire s'il avait eu l'idée de poser ses mains sur elle. Sans plus attendre, elle détacha son grand manteau blanc, montrant l'intérieur ainsi que les poches de son pantalon d'hiver, ne lui laissant vérifier sa poitrine que de loin, démontrant qu'elle ne possédait qu'une épée, de piètre qualité qui plus est. Toutefois, elle ne pensa plus à son châpelet, signe de son appartenance au groupe adverse. La chaîne cuivrée pendait lassivement sur sa peau de lait, aux yeux de tous.

Ce ne fut que lorsque ses yeux croisèrent les iris jaunâtres du monstre, qu'elle comprit son erreur. Elle referma son manteau en silence, coupant net leur dialogue optique, ne souhaitant rien dire, rien justifier. Elle pouvait sentir sa chair frémir d'appréhension, tandis que la carrure de l'Algiz s'était rapprochée d'elle, la couvrant d'une ombre crépusculaire. Ses yeux regardaient ailleurs, qu'allait-il lui arriver ? Tension palpable, elle n'avait jamais été aussi effrayée.

Mais elle sentit la lueur orangée du soleil couchant revenir sur elle, la créature maintenant à quelques pas devant.

« Remettez votre capuche et suivez-moi, sans traîner. Nous allons devoir passer par le village. »

Ses yeux se perdirent sur sa camarade tandis que ses pieds suivaient la marche machinalement. Le soulagement et le froid lui firent tourner la tête, elle se sentit un peu faillir, sans que ça ne se perçoive physiquement.

Sa main gauche s'approcha, recherchant chaleur, stabilité, et réconfort. Puis elle attrapa faiblement la manche de Jolhane, d'un geste discret, marchant à ses côtés. Tandis que s'élevait devant elles le dos puissant du maître de ces lieux, s'enfonçant dans les fourrés, sur un sentier étroit.
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
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Ce désert de neige effraie.

Feat Cecil.


La tâche est bien hardie avec cet entêté Algiz. La prudence est nécessaire mais pas la condescendance. Mais il faut s'y affairer. Après tout, les deux humaines sont en position de faiblesse et ne connaissent pas le territoire enneigé qu'elles parcourent en ce moment-même. Alors il faut subir tout ces relents de bestialité, d'avidité charnelle que dévoile cet homme-bête. Jolhane détourne pourtant doucement le regard pendant que sa camarade se dévoile. Elle n'apprécie sa compagne de route devoir obéir et la voir subir ce regard torve et affamé de leur maître d'hôte. Bon dieu que cela est difficile à supporter. Le sang ne fait qu'un tour mais le corps se raidit pour ne pas intervenir, pour ne pas asséner une castagne à cet individu dont la garde est baissée. Mais comment faire alors qu'elles ne savent rien ? Y a-t-il d'autres individus autour d'elles ? Et cela sera aussi amené vers l'échec le but de leur traversée des neiges et de la quête de la prêtresse-guerrière.

Puis enfin, alors que les flocons semblent ralentir et s'amenuir, l'annonce que sieur Algiz s'est repu de son investigation douteuse tombe. Un soupir de soulagement est retenu voir ne parvient à s'échapper tant la silhouette de la mercenaire est crispée. Elle n'a jamais aimé être en territoire inconnu, se sentir aussi démunie. Encore seule, elle aurait pu jouer les téméraires mais là, elle s'est targuée d'accompagner et de protéger Cecil de toute perte, de tout fracas. Les rayons de soleil remplacent cette atmosphère grisonnante et paraît être un signe encourageant. Les cieux montrent-ils que le suite sera plus clémente plus agréable ? Non, du tout. L'illusion ne prend pas sur la mercenaire, qui tremble, qui ne veut pas avancer. Elle sait, elle doute.

Puis un contact, un frôlement éveillent Jolhane, perdue dans ses pensées, dans son effroi devant une situation qu'elle ne contrôle pas. Elle comprend mais ne peut agir.Frustrant, effrayant. Alors ressentir de la chaleur humaine de la part de cette main accrochée à sa manche la rassure. Les regards se croisent. Un hochement de tête et un sourire sont adressées à la jeune croyante. Il faut avancer dans cette brousse sèche et désolée, parsemer le manteau blanc de leur pas, en espérant que les cristaux d'eau ne les recouvrent pas plus tard. On ne sait jamais. Le trio, qui s'avère être un quatuor suit une voie sinueuse et étroite. Seuls les habitants auraient pu la percevoir. Mauvais signe. Elles ne pourront pas s'en sortir en cas de fuite.

Les yeux se reportent sur l'arrivant, un autre homme-bête, plus jovial comparé au rustre imposant. Mais cela n'est du qu'à sa curiosité envers les deux femmes. Surement est-ce la première qu'il rencontre ces êtres que son peuple considère comme inférieur. Jolhane se rembrunit. Ses muscles se tendent. Sa mémoire me parvient pas à faire la moindre différence entre les arbustes et arbres qui jonchent leur chemin. Elle ne dit rien, veillant juste à garder une proximité avec Cecil, à qui elle permet à la moindre occasion de dire quelque chose voir même tenter d'ouvrir une discussion avec leurs mauvais et sauvages compagnons de route.

Au bout de quelques temps les voilà, surgissent devant une plaine, qui s'étend à des kilomètres à la ronde. Un village rustique se dressent devant le groupe. Des volutes de fumées se tiennent là, se dissipant, se confondant avec les nuages encore demeurants. L'Algiz plus chaleureux s'éloigne d'un coup brusquement pour rejoindre les diverses habitations protégées par d'énormes rondins de bois dressés telle une muraille gelée. Et cette fois, Jolhane s'annonce sa voix est ferme et pourtant ton esprit est affolé :

« - Nous n'avons pas besoin d'être accueillies. Nous voulons juste nous reposer. Nous ne voulons pas vous gêner ni attirer votre attention.
- Tais-toi humaine, c'est à nous de décider. 
- Hum. Je vous présente de tout de même mon amie Cecil et moi-même, Jolhane.
- Tu sais être polie. Mon nom est Roal. Vous pouvez me suivre. Bienvenue dans le village.» déclare l'algiz alors que le second se montre à l'embrasure dudit village agitant le bras au loin.

La mercenaire prend les devants préférant toujours prendre d'abord de plein fouet le moindre risque bien qu'elle sache que sa compagne est largement débrouillarde. Elle s'incline devant cette dernière et lui tendant la main, pour lui prouver qu'elle restera à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Le choc des cultures - Jolhane   
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le choc des cultures #5

La marche continuait au milieu de la végétation, sur ce sentier tapissé de feuilles mortes et de neige mouillée. L'étroitesse des lieux lui permettait de rester collée à sa partenaire, y trouvant son réconfort, sans se faire remarquer par la bête. Ses pieds frais et humides avaient envie de chaleur, d'un endroit sec. Le froid n'était pas l'élément favori de Cecil.

Un autre membre de l'espèce opposée apparut devant eux. Les yeux de la prêtresse, teintés d'un bleu glacial, avaient perdu toute trace de pigment vert dû à la température. Ils baissèrent instantanément, ne souhaitant pas observer le nouvel arrivant. Le soldat se fermit à toute forme de communication. Elle pouvait sentir sa gorge nouée, comme si son corps lui-même ne lui permettait plus de s'ouvrir au monde extérieur. Serrée par le froid, la soif, et la peur.

Enfin, sortant de la forêt, les effluves de carbone des habitations non-loin parvinrent à son nez. Elle daigna enfin relever ses yeux, pour contempler ces architectures à l'esthétique primaire et pauvre, bien que solidement construites. La fonction avant tout : le blizzard devait être leur ennemi numéro un, étant donné la plaine sur laquelle ils s'étaient installés.

Arrivés aux abords, elle constata le nouvel Algiz - qui semblait plus jovial que l'autre - s'éloigner dangereusement d'elle, avec stupeur. Génial, allait-il les introduire face aux autres bêtes ? Jolhane, alarmée elle aussi, prit les devants et chercha à l'en dissuader.

« Tais-toi humaine, c'est à nous de décider. »

Au moins, il avait le mérite d'être clair, pensa-t-elle. Néanmoins, Jolhane ne faiblit pas, devançant les Algiz après de brèves présentations. Cecil se fit à l'idée qu'elles ne pourraient pas dormir discrètement dans ce bidonville. Malgré ça, elle se sentait mal à l'aise. Son coeur battait d'appréhension, son estomac était comprimé d'angoisse. Mais c'était une épreuve, et il fallait qu'elle la traverse. Ressentant le trac parcourir ses veines à l'idée de marcher dos aux sauvages, elle s'empara de la main de Jolhane et prit les devants. Elles entrèrent toutes deux dans le village.

Ces châlets de bois massif étaient solidement ancrés au sol, bien que petits et à l'allure très pauvre. Des injustices se déroulaient au coin de ses yeux : la loi du plus fort régnait, dans ce simulacre communautaire. Il n'y avait plus qu'à espérer que tout le monde eût droit à une place protégée de la bise. Elle sentait des regards sur elles deux ; mais ils continuaient leurs activités, comme si de rien n'était. Le malaise de Cecil s'avéra fulgurant, tandis qu'elles étaient au centre des habitations, à découvert. Son désir de déglutir pour se donner du répondant ne put être satisfait : sa gorge restait collée de froid et de sècheresse, elle se sentit suffoquer, serrant davantage la main de Jolhane, s'efforçant de garder son calme.

D'un mouvement lent, elle tourna sa tête face à la jeune femme, maintenant à l'arrêt. Ses yeux fixaient le sol enneigé ; ses lèvres gercées parvinrent à sortir un son faible.

« Il ... Il faut que je boive. »

Elle n'avait pas envie de quémander de l'eau à ces créatures. Elle n'avait pas envie de leur adresser la parole.
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Le choc des cultures - Jolhane Icon_minitime16.05.14 19:53


La terreur brise l'être.

Feat Cecil.


Jolhane vous semble-t-elle posséder un esprit de fer, coriace que rien ne peut rompre ? Détrompez-vous. Elle a seulement appris à ne rien montrer sur son faciès. Rien sur son visage ne doit transmettre les sentiments lui déchirants l'esprit, l'incitant à respirer hasardeusement. Mais le courage n'est guère présent dans cette âme de combattante devenue frêle. Mais il faut avancer. Vu la situation, le duo ne serait guère plus en sécurité seules et se débrouillant par elles-mêmes dans la cambrousse recouverte qu'auprès de ces peu rassurants hommes-bêtes. Au moins, auraient-elle un toit et des murs pour les protéger du climat qui abrase leur peau, qui entame leurs forces. La main tient fermement celle de la prêtresse telle une corde de soutien qui assure leur avancée parmi cette foule, dont les discussions s'élèvent au fur et à mesure que les pas tracent le chemin dans la neige. Les yeux se dilatent. Les lèvres se scellent à nouveau. Le second poing se ferme jusqu'à ancrer les ongles dans la peau à travers les gants bien trop fins pour protéger du froid.

Jolhane se rend compte qu'elle a froid, que son corps est secoué de tremblement. Est-ce vraiment que la température ambiante qui cause cela ? Non. Non. Il y a bien plus. La peur. Le souvenir du sang qui se déverse sur ce vaste désert blanc. La méfiance grandit. Les pas ralentissent imperceptiblement. Le corps veut s'arrêter, veut reculer. Non. La mercenaire n'est plus elle. C'est machinalement qu'elle avance, c'est par élan que sa marche continue, c'est la sensation de la chaleur, qui émane de la peau de Cecil, qui la tient dans un état de transe.

Et les voilà dans le village, scrutées par des regards curieux, d'autres agressifs, certains indifférents, des derniers amicaux. Tout n'est que débandade. Aucune logique, aucune structure, aucune hiérarchie, aucune loi ne transparaissent si ce n'est que chacun doit se battre pour vivre, pour avoir sa place. Si sauvage, si peu vifs d'esprits. Mais ce qui taraude l'esprit de la myrmidon, toujours en état alerte et d'anxiété. Elle se sent faible, minuscule. Sera-t-elle encore leur jouet ? Non. Ne pas penser au passé. Observer, comprendre, reprendre ses esprits. Elle n'est pas seule. Sa poigne se serre autour de cette main salvatrice par sa présence. Mais elle ne parvient pas à se calmer même à l'intervention de Cecil.

Jolhane se retourne vivement vers elle, inquiète. Soif ? Y avait-il de quoi boire ici ? Bien sur, sinon le village ne sera pas fondé dans cette plaine. La mercenaire tente de se remettre, d'oublier la panique qui obstrue sa réflexion. Mais elle comprend une chose, si elles veulent quelque chose, elles doivent le mériter. Et si il semble qu'il faut soit se battre soit prouver sa valeur. L'Asmosienne est d'autant plus effrayée. Comment faire ? Tapotant l'épaule de sa compagne de route avec une main affreusement secouée de spasmes, trahissant son affolement, elle parvient à lui sourire pour lui dire qu'elle aura ce qu'elle désire. Mais avant, il faut régler une chose et c'est d'une voix étrangement plus aigüe que la demande se fait :

« - Roal. Excusez-moi d'avoir ce toupet, mais est-il possible d'avoir une chaumière ou même une étable pour nous installer ? Voyez-vous nous sommes des humaines sans vos capacités donc faibles. Et mon amie aimerait aussi de l'eau. Nous n'abuserons pas en vous demandant des vivres. Juste de l'eau. Nous ne voulons pas abuser de votre hospitalité.
- Hum. »

Le dénommé Roal baisse son regard sur les deux camarades humains sans répondre, les fixant et désignant d'un mouvement de tête, une cabane et disparaissant parmi la foule furtivement. Cette réaction laisse la mercenaire pantoise et abasourdie. Se retrouver seules, à la vue des Algiz qu'elles ne connaissent pas rend l'atmosphère encore plus pesante. Alors sans attendre le moindre accord de la part de tout être vivant et même de Cecil, Jolhane avance en embarquant son amie. Le second homme-bête semble s'apitoyer de leurs sorts et surgit pour les accompagner un temps et leur donner une gourde, étonnamment de bonne fabrication. Quelques murmures surviennent mais sont insupportables car devenant rapidement un brouhaha ambiant. Il semblerait que les humains restent toujours peu appréciés, malgré l'accueil qu'ils daignent leur accorder.

« - Tenez. Roal est parti voir notre chef. Attendez à l'intérieur, dames humaines. »
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le choc des cultures #6

En réponse à sa plainte, le mercenaire déposa une main qui se voulut rassurante sur son épaule ; mais cette dernière était instable, tremblante. Toutes les deux se sentaient faibles, troublées. Leurs yeux se croisèrent une dernière fois, avant que Jolhane aille tenter leur chance, auprès de leur hôte.

« Roal. Excusez-moi d'avoir ce toupet, mais est-il possible d'avoir une chaumière ou même une étable pour nous installer ? demanda-t-elle, d'une voix qui n'était plus la sienne. Et mon amie aimerait aussi de l'eau. Nous n'abuserons pas en vous demandant des vivres. Juste de l'eau. Nous ne voulons pas abuser de votre hospitalité.
- Hum. »

Au moment où l'Algiz posa son regard jaunâtre sur elles, Cecil détourna sa tête d'instinct. Honteuse de la tête au pied, inspirant et expirant lentement l'air glacé, elle préféra lever ses yeux vers la montagne : le soleil était sur le point de disparaître. Allait-il avoir pitié d'elles, maintenant ? Le soldat était conscient d'avoir atteint ses limites mentales, physiques, et sociales. Mais elle savait, qu'au nom de Vaec, il était important qu'elle vive ces instants d'angoisse et de terreur ; sinon comment pourrait-elle espérer un jour pouvoir changer le monde, si elle n'en connaissait pas les facettes les plus sombres ?

Il lui sembla que le dénommé Roal communiqua discrètement quelque chose à son amie. Jolhane, sans plus attendre, entraîna Cecil vers un de ces petits chalets, tandis que s'élevaient les murmures désapprobateurs des autochtones.  Elles allaient enfin pouvoir s'isoler, se reposer ; mais pas si vite. L'autre monstre qui les avait accompagnées les retint, surgissant devant elles. La prêtresse s'attendait au pire. Son sang ne fit qu'un tour.

Un malaise ambiant s'installa, puis s'intensifia lorsqu'il leur tendit une gourde de bonne facture, apparemment remplie. Les habitants du village étaient stupéfaits. Le grand Algiz couvait Cecil du regard ; le soldat ne pouvait dissimuler sa méfiance, demeurant derrière Jolhane, comme s'il s'agissait d'une couverture.

« Tenez. Roal est parti voir notre chef. Attendez à l'intérieur, dames humaines. »

Hésitation. Les deux êtres se fixaient, leurs yeux respectifs se soutenant mutuellement. La prêtresse ne pouvait maîtriser cet orgueil mal placé, qui s'était installé depuis qu'elle avait vu l'autre bête palper le corps de sa camarade ; à moins qu'il n'eût toujours été là ? L'Algiz lui servit un sourire rassurant. Se moquait-il d'elle ?

Sa main droite s'empara faiblement du récipient, tout en s'insinuant dans la cabane isolée du froid.

« Merci, lâcha-t-elle, sur un ton faible et fuyant. »

L'intérieur de la chaumière était sec et tempéré, chauffé par un feu de cheminée déjà allumé. Il n'y avait aucun meuble, simplement des matelas de piètre qualité aux draps troués, et une grande bassine en métal, surement destinée à l'hygiène. Cecil lâcha un soupir rassuré. Elle partit s'asseoir en face de la cheminée, savourant la sensation de ses joues rougies en train de se réchauffer. Ses orteils gelés et engourdis lui faisaient mal, la température leur faisant reprendre progressivement leur vigueur. Elle s'assura que la créature n'était plus là, pour ouvrir la gourde et avaler l'eau à grandes goulées. Sa gorge était irritée et douloureuse.

Une fois désaltérée, elle tendit l'eau à Jolhane. Son regard se planta dans le sien, ayant retrouvé sa détermination. Elle devait clarifier certaines choses.

« Tu es déjà venue dans ce pays. Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? »

La reproche était là, malgré elle : Cecil n'était pas réellement en colère, mais elle n'arrivait pas à contrôler ses émotions, complètement émoustillée par les derniers événements. Néanmoins, son ton s'était montré calme. Elle l'avait tutoyée, sans s'en rendre compte. Certaines barrières venaient de tomber, à son insu.
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Le passé et le futur s'entremêlent.

Feat Cecil.


Alors attendant que Cecil pénètre leur demeure salutaire, l'Asmosienne expire d'un coup pour alléger les épaules pressées par l'anxiété. Qu'importe le confort ou non, que nenni de la décoration, tanpis la présence de nourriture ou non, la future et possible rencontre avec le chef de cette tribu obnubile les pensées de Jolhane qui s'accole contre les planches de bois, qui les séparent de cet univers bien froid. L'attention dérive, s'attardant sur l'autre femme qui s'agite. Ce n'est qu'un moment que la myrmidon perçoit la gourde au contenant plus que sacré en ce climat. Les pas s'approchent, lentement comme hors du temps. Mais elle n'a pas soif. Mais pour rassurer sa compagne de galère, une gorgée tiède s'écoule dans tout le corps. L'eau paraît bien chaude et soulage. Puis les visages s'observent avant que le silence, déjà doucement brisé par le craquèlement des bûches brûlées, se rompt.

Bien sur. La fameuse question. Le front se crispe, vieillissant les jeunes traits de la cadette. Le tutoiement est perçu mais n'est pas souligné.  La réalité tombe brusquement. Les lèvres s'affinent par l'irritation, par fierté. Le corps se tend et ne se permet pas de s'asseoir devant la salvatrice chaleur. Les mains ne veulent pas arrêter de se mouvoir. Un chaudron est ramassé et placé sur dessus du feu et est rempli avec l'eau restant de la gourde. Puis seulement la voix s'élève, presque sèche.

« - Etre venue dans ce pays ? C'est de beaux et grands mots. Je ne connais pas ce pays glacé alors que lui connaît mon sang. J'étais à la frontière, je suis revenue en charpie, je me souviens surtout d'avoir mangé de la neige à même le sol qui s'est délecté de mon sang. Crois-tu qu'il est agréable de raconter cette tranche de vie ? La réponse est non, tu t'en doutes. »

Un rire sarcastique résonne parmi les murs fragiles. Alors que les pas partent en direction de l'unique baignoire. Les doigts trempent dedans. L'eau est gelée. La gourde est remplie et son contenant est versé dans la marmite en cuivre. La conversation continue. Le ton est donné. Le visage de la paria, de celle qu'on paie pour finir la sale besogne, surgit. La silhouette s'abaisse pour être à hauteur de sa partenaire de route pour qu'elle saisisse toute l'ampleur d'être un larbin avare d'argent et de survie.

« - Je suis une mercenaire. On ne nous pose pas de questions. On nous engage. Le passé, les secrets ont un prix, d'où le manque de confiance envers nous. C'est à toi, la commanditaire, de décider si tu veux en savoir sur moi. Mais soit, je vais t'en donner une partie. Avant prépare-toi à prendre un bain. Nous en avons besoin, surtout que nous avons de devoir nous présenter au chef de la tribu...»

Pour souligner ses mots, des volutes d'eau s'élèvent peu à peu du chaudron.
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le choc des cultures #7

Le mercenaire s'empara de la gourde puis en but quelques gorgées. Ses yeux tiquèrent puis semblèrent s'assombrir. Le silence pesa sur la pièce durant d'interminables secondes tandis que la femme aux longs cheveux bleus ne bougeait pas, continuant de remplir la bassine d'eau chauffée au feu de bois. Puis sa bouche s'ouvrit enfin.

« Être venue dans ce pays ? C'est de beaux et grands mots. Je ne connais pas ce pays glacé alors que lui connaît mon sang. J'étais à la frontière, je suis revenue en charpie, je me souviens surtout d'avoir mangé de la neige à même le sol qui s'est délecté de mon sang, expliquait-elle sèchement, le regard envahi par la douleur. Cecil écoutait attentivement,  focalisée sur le crépitement des flammes. Elle n'avait pas voulu la brusquer, mais il était évident que son impertinence avait fait déborder le vase. Elles étaient toutes deux très fatiguées. Crois-tu qu'il est agréable de raconter cette tranche de vie ? La réponse est non, tu t'en doutes. »

Un rire lui échappa : Cecil, qui ne comprit pas, haussa un sourcil, interrogative. Leurs yeux se croisèrent, puis Jolhane se rapprocha davantage, la contemplant avec un oeil insistant. La prêtresse eut un petit mouvement de recul, gênée.

« Je suis une mercenaire. On ne nous pose pas de questions. On nous engage. Le passé, les secrets ont un prix, d'où le manque de confiance envers nous. C'est à toi, la commanditaire, de décider si tu veux en savoir sur moi. Mais soit, je vais t'en donner une partie. »

Elle eut envie de lui rappeler qu'il n'y avait point d'argent en jeu entre elles deux. Leur  voyage se déroulait d'un commun accord : l'une cherchait à comprendre l'autre, bien que très différentes, elles s'épaulaient et se soutenaient : nulle histoire de vulgaires comptes, seulement une atmosphère complaisante et solidaire. La Vaecienne eut un léger pincement au coeur en voyant agir sa camarade comme elle le ferait avec un vulgaire employeur.

« Avant prépare-toi à prendre un bain. Nous en avons besoin, surtout que nous avons de devoir nous présenter au chef de la tribu... »

Elle porta son attention sur le chaudron, avant de revenir sur Jolhane. D'habitude, elle n'aurait pas hésité à se déshabiller puis à se jeter dans cette eau chaude au risque de faire un choc thermique, mais ici ... elle se sentait étrange, mal à l'aise. L'environnement hostile, les bêtes qui séjournaient dehors, et peut-être sa camarade qui la contemplait encore. Silencieusement elle acquiesça, elle n'avait pas parlé depuis, ayant jugé être allée trop loin.

La prêtresse se redressa puis se tourna, dos à la guerrière. Elle commença à ôter ses chaussures de neige, puis continua avec ses vêtements en peaux de bêtes, précautionneuse. De légers frissons parcouraient sa peau tandis que le tissu la dévoilait. Elle se demandait si Jolhane la regardait toujours ?

La jeune femme retira son lacet : ses longs cheveux blancs tombèrent dans son dos, sur ses épaules. Elle était presque nue : il ne lui restait que son collier, emblème de Vaec. Ses doigts se posèrent dessus. Ses pensées revinrent en arrière, ressentirent la frayeur que lui avait causé cet Algiz. Elle déglutit, reprenant peur.

Mais elle reprit contenance, s'activa pour rentrer dans la baignoire : elle était restée immobile quelques secondes, les fesses à l'air. C'était très embarrassant.

La chaleur de l'eau éveillait ses sens, elle poussa un soupir comblé. Elle reprit son châpelet en main, et se décida à faire part de ses craintes, admirant son bijou d'un air absent.

« Jolhane... l'Algiz a vu mon collier de très près, tout à l'heure. Nous sommes en danger. »
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Affronter les démons. Combattre la nuit.

Feat Cecil.


Des gouttelettes d'eau se dissipent, effet simultanée à la baignoire qui se tiédit avant de recueillir une fois accommodée à la chaleur de l'eau qui la remplit. En même temps l'esprit se réconforte, se soulage. Un dernier chaudron est récupéré pour apporter une nouvelle bouffée de vapeur qui s'étiole pour disparaître. La raison dérive et s'amuse à soupeser la situation devant cette vision. Le son coulant obnubile. Les yeux regardent vaguement, parcourent la pièce et s'attarde imperceptiblement sur la partenaire de route sans éprouver la moindre pudeur. Le silence n'est pas perçu.

Puis le corps se redresse alors que la silhouette fine et nue de la prêtresse part se troubler dans le bain rustique et prêt. Les doigts caressent l'eau pour veiller à la température de l'eau pour éviter tout évanouissement. L'atmosphère change, moins oppressante. La cabane semble être leur salut, une chaumière perdue au milieu des terres dévastées par la sauvagerie.

Sans s'attarder Jolhane fait de même. Le temps coule et il vaut mieux bien l'investir. La cuvette de métal est bien capable de contenir deux corps d'humaines. Les doigts glissent sur les boutons. Les vêtements tombent, un à un, dans un feulement sur le tapis poussiéreux. Il ne reste d'une robe fine et immaculée sur la peau alors qu'une voix s'élève. Le regard se relève pour croiser celui de la plus croyante des deux femmes puis sans sourciller, dévie vers ce fameux collier. Un léger froncement de sourcils naît. Mais aucun commentaire n'est prononcé. L'urgence est toujours là pernicieuse.

La réflexion s'impose. La nudité se dévoile sans sommation. L'élégance n'est guère utile. La proximité des deux femmes ne perturbe que la surface liquide et transparente. Une main se tend pour happer un gant et un morceau de savon tendus ensuite en direction de Cecil. La mercenaire ne perçoit même pas que les Algiz, même dans ce village reculé, possèdent une bonne hygiène de vie qu'importe le statut que l'être animal. Son esprit est concentré sur les dires de sa partenaire de route. Une sorte de gobelet plonge dans l'eau pour humidifier la chevelure grisée par le voyage. Puis les lèvres s'ouvrent et dévoilent un message :

« - Autant l'assumer quand nous verrons le chef. Le dissimuler ne fera qu'éveiller la méfiance. Mais tu as raison. Nous encourons de gros risques. »

Le corps de la Myrmidon se plie et se rapproche. Le bras se dirige vers ce collier. Les doigts touchent le chapelet, ignorant qu'ils sont hérétiques. Les perles qui le composent entrechoquent doucement puis un soupir s'échappe. Les secondes avancent. Elles ne pourront pas profiter de cet instant de répit bien longtemps. Toujours aussi proche, le visage se détourne contemplant la fenêtre qui paraît bien sombre pour annoncer d'une voix peu assurée.

« - Le village nous a accordé une nuit, mettons cela à profit mais échappons-nous dès l'aube. Nous ne devons pas rester ici. De toute façon, nous sommes loin de pouvoir survivre sans eux. Nous ferons des tours de garde si tu le souhaites.»

Juste pour se rassurer, juste pour alléger ce poids sur leurs épaules, juste pour supprimer une once de frayeur qui planent sur elle, une réplique mutine s'échappe pendant que le minois se penche sans regard ostentatoire :

« - Vous, les représentants de Dieu, menez autrui vers la tentation avec un corps aussi bien sculpté. Je connais un prêtre guerrier qui a tendance à aguicher l'oeil et à pouvoir ramener à votre cause des fervants croyants. »
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