| | L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] | |
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 24.02.14 18:20 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 24.02.14 20:56 | |
| Une vision lumineuse se confronte à la noirceur. feat Naberius.
La nuit n'est rien. L'obscurité est bien plus profondes chez les êtres aptes à la raison. Même les plus preux ne peuvent se détourner de l'obscénité. Chacun possède sa boîte de Pandore. Les ténèbres se délectent des faibles et se jouent des puissants. Le Quartier des Pierres est un bastion enlacé par les noires profondeurs des âmes, le premier forgé à même la roche. Les souterrains sont une mine d'individus déchus qui ne cherchent plus la rédemption, qui ont cédé à la tentation et qui ne peuvent s'y échapper. C'est un labyrinthe lugubre, presque insalubre, empli de débauches, d'enivrés, de drogués, des voyous en tout genre.
Les apparences sont trompeuses mais tout être innocent ne parvient à voir ce qu'est vraiment ce monde inversé, chamboulé. La lumière est loin d'être absente. Sans elle, ce territoire n'existerait point. Ces lieux vénèrent la lumière plus qu'il n'y paraît. Il y a des règles et des lois pourtant bien plus difficiles à appliquer, à imposer que sur la candide surface. Anhlyr est d'ailleurs dans sa salle avec ses bras droits. Il est temps de nettoyer un peu. Entre une livraison de vin dont la dame des lieux doit goûter le cépage, des décisions sont prises. Depuis quelques temps les lieux s'encrassent dans tous les sens du terme. L'Héron n'apprécie pas que son image soit ruinée par des filles de joie trop dévergondées ou des trafiquants trop peu scrupuleux.
Dans cette salle, une lumière attendue arrive, sans vergogne, sans manière. Anhlyr l'ignore sachant déjà de qui il s'agit. Ses informateurs, ses sens toujours à l'affût. Telle une sommelière, elle goûte le breuvage avant de glisser et se redresser face au roi qui semble bien effarouché. Son ton impérieux et avec une pointe pompeuse amuse la femme-bête. Elle dépose son verre sur une table près d'elle. Ses conseillers et hommes de main s'éloignent dans les ombres, dans les passages secrets. Les voilà, le roi et la régente, seuls face à face. Elle s'approche de lui, sensuelle, humant son odeur trop pure trop parfaite, savourant chacun de ses traits puis elle daigne répondre avec un sourire jovial.
« - Il s'avère que j'ai des comptes à régler avec le peuple des bas fonds. Bien que nous sommes une peste, il y a des lépreux qui sont en train de ternir mon monde. Tu as du en croiser quelques uns ou quelques unes. Tu viens d'interrompre justement une de mes réunions pour mettre les choses en ordre.»
Un silence où se dessine cette fois une expression amère avant de reprendre.
« - Je conçois que mes terres restent nourries dans la débauche et la décadence. Mais cesse donc de jouer les prudes vierges. Crois-tu vraiment que les Algiz, bien que supérieurs aux humains, sont si honorifiques que cela ? J'accueille les indésirables, j'accueille ceux qui salissent Ilmyde, je les gère. Tu as accepté que ce monde existe, que j'existe alors ne viens donc pas renier ces terres qui soulagent ton royaume. »
Anhlyr reste là plantée face à son roi. Elle a du respect pour lui mais elle n'accepte pas qu'il critique tout ce qu'elle fait pour lui, pour que leur royaume se soit vraiment dévoré, pourri avec tant de noirceur. Les ténèbres sont son domaine et sont nullement effrayés par cette lumière royale. L'Héron ne bouge pas d'un pouce, targuant sa Majesté de défi. Elle est là sans aucune défense, l'air fragile et démunie et pourtant, elle le regarde et se tient droite. Elle s'attend à n'importe quelle réaction, son roi ayant tendance à s'emporter ou à dominer. Mais elle a l'habitude. Après tout, le ying et le yang se côtoient depuis des lustres sans vraiment pouvoir vivre sans l'autre.
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 03.03.14 12:08 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 03.03.14 17:52 | |
| Les erreurs écrasent, la révérence s'impose. feat Naberius.
L'amusement emplit l'être. La réaction impulsive et effarouchée tend à faire sourire. Manquer de respect ? Quand l'héron a-t-il osé ? Juste parce qu'elle constate ? Puisqu'elle défend ses terres ? A cause de sa honnêteté ? Le roi devrait faire attention. N'est-ce pas une preuve d'une loyauté envers lui ? Apparemment, il ne l'approuve pas. Maudit mâle alpha. Le visage se penche. Y a-t-il quelque chose qui irrite tant les crocs d'Ilmyde ? Anhlyr, elle-même ? Surement. Il faudrait cependant qu'il parvienne à faire la part des choses. Le sujet n'est pas là. Ils se regardent comme des chiens de faïence.
Le silence, la stature droite sont les seules réponses. Les bras se croisent. La patience est de mise. Le loup rôde autour de sa cible qui ne faillit pas. Avoir peur de menaces ? Futilité. Les traits se détendent. Alors que le maître de la surface paraît bien amère. Cela sent les reproches à plein nez. La femme Algiz fixe sans perdre le contact avec son seigneur, toujours revêche. Dire qu'il s'est déplacé pour la voir, il s'agit d'une affaire sérieuse et importante pour lui. Anhlyr soupire en silence, attendant le courroux verbal avec lassitude. Lui remonter les bretelles ne l'ébranlera pas mais le roi est le roi. Sans lui, elle n'existerait pas. Alors elle attend la verve assassine.
Le monologue du roi s'ensuit. La femme-bête acquiesce par moment, sourcil droit relevé. Pourquoi parler d'une telle affaire ? Naberius sait comment elle agit et les risques qui encourent quand il lui demande un service. Les souvenirs n'ont nul besoin d'être ravivés. Toutes les affaires sont ancrées en elle. Elle grimace alors qu'elle se remémore l'exécution de cet esclave. Sa mémoire est sans faille, son estomac aussi s'en souvient. L'état de choc l'a trop marqué à vif. Le visage se crispe, les yeux rivés sur son roi. Qu'insinue-t-il ? La dame des lieux n'apprécie guère la tournure de la conversation.
Puis les révélations tombent. Elle ne doute pas des informations du roi, qui lui-même est entouré de bons éléments. Anhlyr ignore cet air des plus vindicatifs de son roi. Ce n'est pas cela qui la préoccupe. Elle ne réagit même pas à l'accusation qu'elle n'est qu'une incapable. Elle ne l'est pas. Ironie ce soir qui se jette dans la gueule du loup avec une impulsivité juvénile. Il s'approche. Elle ne recule pas, ni ne tremble, bien qu'elle reconnaisse qu'il en impose. Seul détail qui la trahit ? Sa respiration quelque peu saccadée. Elle sourit. Une de ses mains va se caler sur sa joue. Elle réfléchit, calme.
« - Je crois que mes hommes sur cette affaire m'ont trahi tout simplement. Ah sache que j'aurais bien voulu garder cet humain avec moi au lieu de le tuer. Ils sont utiles dans mon monde. La prochaine fois, je suivrais mon intuition.»
Elle pivote lentement et récupère un sceptre qui brusquement tinte. Un tigre surgit, s'incline devant le roi avant de rejoindre sa chef, attendant les ordres. Elle s'excuse d'un hochement de tête envers Naberius avant de caresser son fidèle, l'embrasser sur le haut du crâne avec tendresse.
« - Amène-moi Taylhen et Crohal. Prestement. Ils sont en train de s'amuser avec les maudites humaines. Ils ont sali notre nom. Je dois exécuter notre serment. J'aurais besoin de toi pour les exécuter après leur témoignage.»
L'Algiz la fixe et quitte les lieux dans un passage secret. Anhlyr se retourne et s'incline devant le maître d'Ilmyde. Ils sont à nouveau seuls. Elle se doit de s'excuser. Elle n'est pas encore une bonne dirigeante. La ceinture doit se serrer. Encore une autre question à régler lors de la réunion. L'héron le reconnaît et concède à la fureur de son roi. Tout compte elle est encore une incapable mais sa fierté l'empêche de montrer sa déveine.
« - En attendant ta sentence envers mes anciens camarades ainsi que tes réponses, que dis-tu de réfléchir à propos de ma punition. J'ai été dupée et négligente. Mes excuses. »
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 09.03.14 19:28 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 10.03.14 15:02 | |
| Une détermination, des conséquences. feat Naberius.
- Spoiler:
Il rôde toujours, plus calme cette fois, plus réfléchi. Cela paraît-il de bonne augure ? Non. Rien ne peut duper entre ces murs rocailleux. Le loup semble se repaître du regard. Il garde, il veille sur sa meute avec ardeur. Même Anhlyr n'a droit à des faveurs. Les piques fusent, l'envie de rabattre cette mâchoire narquoise est irrésistible mais la situation n'est guère propice envers la gouvernante des lieux. Les ordres sont clairement données. L'erreur ne sera plus acceptée. L'air semble se refroidir alors que seuls la voix mordante, les yeux intenses et les pas lents enlacent le Héron. La salle semble bien grande mais rien n'y fait la dame s'incline à nous, dévoilant que le message et ses insinuations ont été compris.
Elle se relève, le port altier, le visage légèrement renfrogné. Son esprit réfléchit déjà. Sa main se lève, caressant son menton et rejetant une mèche encre rebelle. Il faut agir de suite. Cet esclave semble désespéré. C'est une proie qui sait que la sentence sera cruelle, exécutrice alors aux abois, elle crie, elle déchire, elle tue avant que son glas ne sonne. La femme-bête daigne accorder un regard vers son roi lorsque les conditions tombent. Un sourcil étonné se lève. Non, le cher seigneur Naberius considère-t-il assez sa sujettte pour lui éviter de voir ce qu'il va faire du futur prisonnier ? Non. Pourquoi a-t-elle cru à cela même une seule seconde. Elle a échoué alors pour lui, rien ne vaut être servi par soi-même. Le regard se fronce imperceptiblement.
Les yeux se croisent. Anhlyr montre clairement qu'elle est froissée. Pourquoi un homme-loup aussi beau peut-il aussi être enfermé dans une sphère ancrée dans le passé ? Comment peut-il être aussi méfiant envers son peuple ? Pourquoi la voit-il comme une hérésie qui ne devrait pas exister ? Elle est là, à se confronter à lui. Puis le contact visuel est rompu. Et Sieur Naberius s'amuse à prendre la place de la régente noire, qui se retourne vers lui, ses vêtements glissant sur sa peau diaphane. Ni l'atmosphère, ni l'ambiance ne conviennent au roi. Anhlyr se permet un sourire presque enfantin. Puis à nouveau, cet air urticant et presque condescendant. Elle pose ses mains contre ses hanches, l'air courroucé avant de l'ignorer, pivotant vers les portes qui s'écartent brusquement. L'Algiz sous forme de tigre est là, avec deux corps sur son dos. Le corps d'Anhlyr tremble. Son instinct lui dit de fuir, de ne pas regarder les deux traîtres qui roulent violemment au sol. Elle ne cligne pas des yeux mais sa silhouette est rigide. Elle a envie de crier pour laisser échapper la douleur agonisante qui naît en elle. Mais la dirigeante doit montrer ce dont elle est capable. Elle ne fuira pas. Elle punira. Alors elle attend, quasi en apnée. Les deux malotrus se relèvent tant bien que mal, s'agenouillant devant elle. Le tigre part se mettre aux côtés de l'Héron comme pour la soutenir. Elle s'abaisse et l'embrasse à nouveau avant de tonner clairement : « - Vous êtes bien pitoyables, pourritures. Vous avez perdus votre statut d'Algiz, vous n'êtes plus que des pourceaux. Vous connaissez nos règles ici. Personne ne se souviendra de vous. Vous n'avez même plus de famille... »L'un des hommes-bêtes agrippe la jambe d'Anhlyr qui brusquement lui assène un coup brutal de sceptre qui tinte. Le traître voltige un peu plus loin. La réaction de la femme-oiseau ne se fait pas attendre. Elle titube et tombe sur son fidèle félin. Les larmes coulent. La main se pose sur le cœur qui bat à tout rompre. Le souffle est une torture ardente dans sa gorge. Mais personne ne bouge alors que le deuxième luron pourrait facilement tuer sa maîtresse. Mais quelque chose l'en empêche, surement les croyances à propos des Hérons surement par le fait qu'il n'y pas assister à une telle colère de la part d'elle. Un feulement inquiet résonne. Le tigre regarde tristement Anhlyr, qui tente de se relever avec son sceptre. Sa voix est torturée mais emplit de haine sans nom. « - Le pardon n'est pas accordé ! Comment osez-vous croire que je serais clémente ? Si vous êtes encore vivants, putrides déchets, c'est parce que vous devez à votre peuple des explications pour votre traîtrise. Qui vous a engagé pour salir mon nom ? Où est cet esclave ? Osez penser mentir une seule seconde, votre mort sera moins douce ! »Son corps est encore faible, tremblant. Il convulse même parfois. L'envie de rendre ce que contient son estomac surgir mais elle se mord les lèvres. Le tigre se mue en forme humaine pour la soutenir. Si Anhlyr semble complètement oublier Naberius, lui jette un coup d'oeil au roi. Le don de l'Héron s'anime, prêt à écouter ce discours révélateur. Une voix criarde transperce alors la pièce sombre : « - Quelqu'un qui c-c-co-complote contre vous, quelqu'un qui n'apprécie pas votre impo-po-portance montante, quelqu'un qui ne supporte pas de v-v-vous voir proche du roi Naberius, un de ses proches et l'un des vôtres. Il veut votre mort, dame Anhlyr. Il doit garder l'esclave près de lui, dans les c-ca-carrières.»L'homme-bête se tait et le courroux tombe. Baisant la joue du précédemment tigre, elle s'éloigne de lui pour rejoindre Naberius. Des cris sonnent derrière son dos mais elle ne se retourne pas. Elle ferme les yeux, la main agrippant son sceptre avec les forces qui demeurent, son autre poing est tellement serré que les ongles ont lacéré la peau. Quelques gouttes de sang tombent mais sont omises. La voix fébrile d'Anhlyr tente de sortir mais elle s'écroule, glissant le long de son bâton. Elle est essoufflée mais tient à dire à son roi une chose : « - Je sais où se trouve exactement l'esclave, mon seigneur. »
HRP : La partie sous spoiler correspond à des réactions d'Anhlyr par rapport aux piques de Naberius. MAis comme ce n'est pas très utile j'ai mis sous spoiler car le post est conséquent et bien long et que ces détails ne changent pas grand chose à la trame. Désolée pour le pavé TwT. | | |
Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 12.03.14 0:23 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 12.03.14 20:59 | |
| Céder devant cela ? Jamais. feat Naberius.
Il est à se demander si cela est plus douloureux de supporter ces airs de loup pédant et condescendant que de se donner à la violence et laisser le corps souffrir le martyr. Les regards se croisent et toisent. Satané cabot mal léché. Même ressentir des sentiments venimeux coûte un prix. Anhlyr s'en mordrait presque les lèvres pour se retenir de réduire en charpie ce doigt impétueux et lui montrer qu'il n'a rien dans la caboche. Il s'adresse de manière si royale et urticante que la régente des lieux ne se retient d'éclater de rire en plein visage de son souverain. Ainsi donc sa punition est de supporter le spectacle d'une parodie d'interrogatoire et de la ô grande sentence qu'il va accorder au traître restant et tremblant derrière eux. Aucune subtilité, aucune envergure n'émane de ce roi, qui n'est que bête. Il ne montre que la grossièreté du peuple des hommes-bêtes.
Sans attendre, elle se retourne vers le futur cadavre, qui semble aussi avoir saisi son funeste châtiment. Il lève le regard vers son ancienne maîtresse, qui lui adresse un regard froid et carnassier. Elle ne le connaît plus. Il n'est plus de ce monde pour elle. La femme-héron glisse son regard sur le seigneur. Elle reste droite, prête à subir cette punition purement immature et qui ne fait qu'entacher son estime envers le roi. Pour elle, ce courroux n'est rien. Seul son corps sera affecté. Son mental lui sera intact, sa fierté sera toujours là. Se laisser abattre par cela ? Cela mal la connaître. Pour elle, la scène qui va se jouer est bien trop clémente pour elle. Le seul qui souffrira vraiment n'est que le dénommé Crohal, recroquevillé sur lui-même.
Seuls des tremblements parcourent l'échine d'Anhlyr au premier coup qui fuse. Elle ne cligne même pas des yeux. Voir quelqu'un asséner un coup est moins brutal que si elle en est l'auteur comme à l'instant précédent. Elle observe. Les jointures blanchissent sur son sceptre. Les yeux s'injectent de sang. Le ventre se tord de douleur muette. Comment oublier cette violence ou du moins l'ignorer ? Se concentrer sur Naberius, ne pas user de son pouvoir. Cela ralentit juste l'échéance mais au moins elle est toujours là. Le dialogue entre les deux hommes n'éveillent pas la curiosité d'Anhlyr. Au contraire, elle en roule des yeux. Tout cela n'est que de la poudre de perlimpinpin. Elle est déjà au courant. Le traître lui a déjà tout dévoilé.
L'agonie de son sujet banni est ressentie. Comme empathie, la dirigeante de la sombre Manest entre en apnée. La respiration devient bordélique, hachée. Mais elle ne fait pas entendre. Sa force diminue elle le sent. Ses jambes se muent en coton. Son corps commence à se courber face aux éclairs de douleur qui traversent son corps. Mais elle doit résister. Il le faut. Son regard est toujours fixé, intense, fiévreux. Puis le corps du malchanceux glisse vers elle. Les yeux demeurent un instant devant ce roi, le toisant avec détermination, avec sarcasme. Elle connaît déjà la suite de la scène. Le mâle alpha en fait trop. Un sourire se dessine narquois se fend sur le visage de l'Héron, qui continue. Crohal n'a que ce qu'il mérite après tout. Ce dernier l'a compris. Il ne regarde pas Anhlyr. Il sait qu'il n'y aura pas de salvation. Sa maîtresse l'a renié, effacé son existence. Il comprend aussi qu'elle le punit aussi de faire subir une telle situation. Il n'est plus.
Les yeux ne se détournent pas, obnubilée par cette gorge déchiquetée. Un hoquet traverse les lèvres d'Anhlyr. Elle se plie en deux mais ses yeux demeurent lumineux maintenant rivés sur ceux du roi loup. Sa main se plaque contre sa bouche. Elle se retient de rendre tout ce qui lui reste dans le ventre. Des larmes de souffrance, de colère parsèment son visage. Mais sa ténacité ne dure plus. Elle tombe sur les genoux, accrochée à son sceptre. Puis l'une des mains frappe le sol pour faire évacuer toute cette peine. Anhlyr, pourtant fixe toujours Naberius, le visage en sueur. Elle ne s'attarde même pas sur le cadavre.
Puis une nouvelle réplique brise et met fin à cette scène macabre. La régente reprend son souffle et reste près du corps sans vie, sanguinolent, encore chaud, qui disparaîtra bien vite. Elle se redresse, titubant légèrement avant d'arriver à la hauteur de son seigneur et de lui montrer qu'elle ne se laissera pas faire par des telles fanfaronnades animales.
« - Nous pouvions y aller. Ah. Juste. Je m'attendais à mieux de vous. Nous sommes plus que des animaux.»
Puis sans rien dire, elle quitte la pièce tout en hélant d'une voix forte dès que les portes s'ouvrent à son passage. Elle n'a pas retrouvé tous ses moyens. Des relents de remontées gastriques sont toujours présents. Son souffle n'est plus que râle. Mais elle avance, prête à corriger ses erreurs, prête à montrer qu'elle ne faillera point devant le maître des Algiz. Alors l'héron se tient droit sans flanchir, ne laissant pas son corps trembler davantage. Elle combattra son sang même si cela la mènera à une mort précoce.
« - Qu'on prépare mes affaires, je pars en voyage et faites de même pour notre invité le roi Naberius. »
Elle se retourne vers le-dit invité et réplique sur un ton provocateur malgré son teint maladif, malgré ses lèvres asséchées, malgré les jointures saillantes de sa main :
« - J'imagine que vous allez me montrer comment faire, mon sire. Je vous suis.»
Que la quête commence...
HRP : Encore un pavé buuuh ;3;. Et je ne fais pas tant avancer le rp en plus ><... | | |
Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 17.03.14 22:38 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 18.03.14 21:44 | |
| Une chasse brutale. feat Naberius.
Le roi des hommes-bêtes semble légèrement interloqué face à autant de préparatifs pour une mission qui lui paraît routinière. L'Héron l'observe, un sourcil levé. Mais elle n'as guère le temps de réagir, son souvenir enchaînant tout compte fait une demande des plus précises et pointilleuses. Un sourire étrange se mue sur le minois de la régente des lieux. Elle croise le bras et toise le maître d'Ilmyde en le désignant du menton. Les servants déjà présents ont entendu. Les ordres n'ont nul besoin d'être répété. Les pas se précipitent à la quête de la demande assez singulière du roi.
Anhlyr le rejoint à quelques mètres de distance alors que son nouvel apparat du jour est apporté, une cape de cuir renforcée avec des clous et de la maille, accompagnée d'une combinaison noire avec une matière plus légère. La robe blanche glisse sur la peau et tombe en silence. Elle s'en vêtit en silence, nullement gênée par le regard du loup alpha. Alors que se noue sa chevelure ébène, elle lui répond enfin :
« - Je suis un héron et donc malheureusement encore faible pour contrer vraiment une attaque contre moi. Et je ne veux pas être un poids pour vous. Vous pourrez vous concentrer à déchiqueter notre cible sans avoir une blessée près de vous. Bien que je ne sois pas une grande perte pour vous, n'est-ce pas ?. »
Elle se tait rangeant ses affaires, refusant que ses dames l'aident pour des broutilles. Le regard est lourd. Puis arrive les affaires pour Naberius, qui paraît apprécier le trône de la femme-Héron. Evitant d'en faire la remarque au risque de donner une nouvelle lubie à ce souverain, elle reprend sur un ton amusé :
« - Après, bien que j'ai pu assister à vous prouesses. Il me semble préférable d'éviter de me faire de faire encore plus ennemis en particulier vos proches, si jamais vous avez la moindre égratignure. J'en connais plus d'un qui vont tenter de m'assaillir de remontrances, et encore c'est un euphémisme car je vous emmène avec moi pour cette affaire litigieuse. »
Anhlyr recule de quelques pas laissant l'une de ses filles donner la tenue que le roi a quemandé. L'algiz se relève et s'éloigne suite à une révérence aux deux puissances qui se trouvent dans la pièce. Mais la dirigeante des souterrains l'interrompt en la relevant pour l'embrasser sur le front. La cadette rougit doucement avant de partir à petits pas joyeux la salle. L'Héron observe son roi avant de répliquer.
« - Vous savez très bien qu'ici, nous recelons des trésors mais aussi une main d’œuvre des plus talentueuses, bien que ses mœurs soient guère en leur faveur. Si vous êtes satisfait allons-y. Ah oui. Je ne connais pas cet Algiz, bien que j'ai vu son visage dans l'esprit de ses déchets. Maintenant partons si vous le voulez bien. Nous avons assez traîné. »
Puis sans rien dire, elle prend les devants avançant à travers les couloirs rocheux et sortir à l'extérieur, ayant récupéré un sac au contenu mystérieux. Le froid éveille les sens. Le regard ne s'attarde pas sur le paysage et les voilà partis. Les pas ralentissent bien que sachant que le roi est largement plus apte à se déplacer sur le terrain, le sang de loup l'y aidant beaucoup. Peu d'individus autre qu'eux sont présents. Rares sont ceux qui s'approchent ou qui découvre l'antre de la femme-bête. Un sourire confiant, cela s'annonce bien, sans anicroche dès le départ. Personne ne s'attardera sur eux. Anhlyr s'éveille alors et ouvre son sixième sens alors qu'ils parcourent un raccourci que seuls de rares personnes parviennent à emprunter pour rejoindre les carrières, un tunnel. L'Héron ne dit rien, écoutant vaguement son roi, lui répondant par des moues révélatrices de ses pensées car concentrée à percevoir la moindre once d'animosité aux alentours alors qu'ils sortent et peuvent observer les carrières de Manest.
Une douleur envahit brusquement Anhlyr qui se fige et recule brusquement dans un bond, emportant Naberius avec elle. Un énorme rocher s'écrase à l'exacte position dans laquelle ils se trouvaient. Essouflée, marquée par cette action violente, elle désigne un point en hauteur non loin d'eux, se basant sur ses ressentis. Sa main tremble face aux vagues de sentiments adverses qui la submergent. Ils savent qu'elle est là alors qu'ils lui envoient des pensées morbides. Sa voix s'effrite mais demeure audible :
« - Nord-Ouest, à 10h. Un tigre. C'est lui le responsable de cet accueil. Nous les avons trouvé plus vite que prévu, je crois. »
HRP : Pavé un peu brusque mais je ne voulais pas m'attarder sur des détails comme faire une tartine sur le paysage, qui serait inutile et chiant. | | |
Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 21.03.14 0:48 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 21.03.14 22:45 | |
| Un héron peut sévir. feat Naberius.
Le roi, comme à son habitude, montre à quel point tout cela semble n'être qu'un jeu de pouvoir, qu'un prétexte pour montrer ce qu'est un combattant, qu'une excuse pour épancher sa soif de violence. Il s'amuse. L'Héron s'étonne par tant de clame féroce qui émane de lui. On aurait dit un animal à la fourrure ensanglantée peu satisfait, qui cherche encore plus, toujours plus. Un conseil est avisé. La femme-bête sourit avec ironie. Bien sur, elle reste à l'arrière malheureusement, même en se crevant les yeux elle verra tout l'acte entier. Demeurer dans les coulisses ne l'aidera pas à ignorer la scène.
Son pouvoir est toujours actif. Prudent, le personnage secondaire de la pièce a toujours un rôle qui paraît dérisoire et pourtant important. Cette fois Anhlyr sert de tour de guet, via son don. Elle veille aux arrières de son roi, qui semble empli de pensées vindicatives, d'images victorieuses. Mais tout est brut. Les lèvres sont mordues. Même si ce ne sont que l'esprit, que l'imaginaire, cela suffit à entamer le corps de la régente de Manest. Elle est tremblante mais parvient à discerner que le reste de la troupe, illustré par des volutes de lumière, se situe plus loin. Le tigre n'est qu'un éclaireur pour tester leurs forces à eux. Elle fronce des sourcils, il faudra alerter le seigneur loup.
Cependant le répit n'est pas accepté, la facilité n'a pas lieu d'être. Naberius paraît se délecter de sa bataille. Malheureusement pour l'Algiz femme, le roi est bien trop enthousiaste. Le front se fait moite, les mains caressent les tempes pour soulager la douleur puis brusquement surgissent les sentiments du félin ennemi. Etouffant un cri angoissé, Anhlyr se plie en deux, la respiration saccadée. Elle attend, supportant ces aiguilles devenant lames qui parcourent son corps. La fin du combat est perçu. Le visage se crispe fortement. Un soupir de soulagement parvient à s'échapper. La dame se relève du mieux qu'elle peut et patiente guère peu longtemps.
Naberius arrive avec sa prise. L'héron grimace fortement face à cette peinture déchirante qui lui fait face. Puis voilà l'homme-tigre qui atterrit prêt d'elle. Elle le regarde. Pitoyable. Misérable. Etrangement, malgré les sursauts de douleur qui traversent la silhouette de la présence féminine. Ses yeux sont emplis de haine et d'une lueur malsaine. Elle ne répond pas à Naberius. Elle s'accroupit et, malgré une convulsion violente caresse le visage du traître. Sa voix est froide.
« - Tu vas mourir. Alors penses, réfléchis. Combien êtes-vous à trahir le roi, à salir mon nom ? Que préparez-vous ? Qui dirige ? »
Le tigre résiste tant bien que mal. Anhlyr sourit et embrasse le cou blessé de l'agonisant, qui écarquille les yeux. En quelques secondes, il semble ne plus pouvoir se mouvoir. Aucune douleur, aucune violence. La régente sourit. Elle semble avoir des difficultés à se mouvoir mais sort une fiole présente dans sa veste de cuir.
« - Mes lèvres sont enduites d'un poison, qui réduit ton esprit et son corps à néant. Tu ne seras plus qu'une coquille vide. J'ai l'antidote. Alors réponds. Sinon je permettrais au roi de se débarrasser de toi. Et ta mort sera dans d'atroces souffrances. Choisis.»
Cette fois, les réponses sont servies sur un plateau d'argent. Les yeux du tigre sont injectés de sang. La peur l'envahit. Seules quelques moues nauséeuses montrent que la situation demeure désagréable pour l'héron. Parfait. Sans rien dire, Anhlyr happe le bras du maître d'Ilmyde laissant la vie du traître s'étioler. Il n'existe plus pour l'Algiz femme. Elle pointe en direction de la carrière la plus élevée au nord-est et sa voix s'élève enfin, posée et étrange.
« - Ils sont tous là-bas. Le responsable est entouré de deux, qui osent se nommés Ilmydiens, Agliz, un renard et un loup et de deux humains mages. Nous ne le connaissons pas. Il veut juste nous renverser en passant par moi. Il doit y avoir d'autres traîtres dans nos terres, mon cher roi. Par contre, ils ne savent qui sont les inopportuns et leur nombre. Nous avons donc l'effet de surprise. Avez-vous un plan très cher ? Nous avons encore le temps. Ils semblent rester dans leur tanière. Ces lâches. »
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 25.03.14 21:53 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 27.03.14 21:06 | |
| Une réception foudroyante. feat Naberius.
Une réaction juvénile surgit, détonante, surprenante. Les oreilles ne veulent y croire. La marche s'arrête. Les yeux fixent le seigneur Loup comme si un imposteur se montre. Bon sang. Après « la punition », monsieur le sire se permet un caprice venu de nulle part. Qu'a-t-elle dit encore ? Lassant, irritant, horripilant, voilà ce qu'il est à ce moment-même. La main se pose contre la front et glisse devant les yeux por se ressaisir et évite qu'un énorme soupir s'échappe. Ce n'est guère le moment de s'effaroucher comme une pucelle ! Et depuis quand le Loup se permet de montrer une telle facette de lui ? Est-il tout compte fait encore immature ? Surement. La femme-bête l'a toujours considéré comme un bon dirigeant, bien qu'un temps soit violent et extrême et voir un mioche faire une telle et ridicule esclandre est déboussolant.
Les lèvres m'émettent aucun commentaire. Sachant que les risques que le discours risque d'être encore pris comme une critique. Puis une deuxième réplique surgit alors que l'Algiz tigre derrière eux entre dans un silence mortel. Le silence les entoure. Anhlyr ne parvient pas à se concentrer sur les sphères qui semblent s'être déplacées tant que son roi joue avec ses nerfs et montre encore une fois un narcissisme sans nom. Les voilà à s'observer à nouveau en chien de faïence. Les épaules d'Anhlyr s'abaissent en voyant ce grand enfant bougonner dans son coin. Une main sur la hanche, un doigt sur la tempe, le soupir sort enfin. C'est en avoir la migraine, surtout qu'elle perçoit toutes les ondes négatives de la part du Loup blanc.
Puis elle saisit cet énervement, grâce à son don. Un quiproquo, un simple quiproquo... Alors qu'elle s'approche pour le taquiner et le calmer, Elle ressent une présence proche. Pourtant elle n'a le temps de réagir et d'alerter son compagnon de route. Quelque chose la frappe violemment. Un cri strident brise la fausse sérénité des lieux. Un éclair venu de nul part a surgi éjectant l'héron à quelques mètres de Naberius. Le ciel nocturne est pourtant clair. Le corps percute un rocher de plein fouet, des étincelles parcourent la fine silhouette, quasi tétanisée. Son pouvoir s'est exacerbé par la rancoeur. C'est en hurlant que le doigt se lève pointant une direction. C'est en élevant la voix enragée qu'Anhlyr donne alors son plan :
« - Ces pourceaux ont osé ! Je suis la tour, je suis vos yeux, je suis celle qui voit tout, Naberius ! Vous serez les crocs. Ce sont les humains qui viennent nous voir. Le premier est à deux mètres à 2h et relance son incantation pour me viser ! Le second à 5m à 10h va la terminer et vous êtes sa cible ! »
Elle termine dans un crachat de sang, glissant le long de la paroi rocheuse. Même penser à la violence n'est pas accepté. Le corps s'exprime et rejette cet esprit vindicatif. Toussant, la bouche ensanglantée, Anhlyr continue à guider son roi jusqu'à ce que le combat finisse. Il faut qu'elle tienne le coup. Il faut qu'elle retrouve ses moyens pour esquiver les sorts. Alors un dernier avertissement surgit entrecoupée par une voix hachée :
« - Ré...duisez-les en mi...ettes ! Je sur...vivrais !»
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 31.03.14 10:04 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 03.04.14 19:46 | |
| Cessons les enfantillages, il est temps. feat Naberius.
Le choc coupe la concentration. L'éveil est obnubilé. Il faut éviter plus de dommages inutiles. L'esprit se focalise juste sur soi. Les êtres aux alentours s'effacent. Les yeux ne voient plus que cette lueur magique prête à blesser de nouveau. Mais celle-ci s'efface aussi prestement que l'éclair qui a frappé. Un hoquet s'échappe. Le peu de temps de répit accordé est mis à profit. L'esseulée se relève et perçoit une autre aura magique. D'une roulade, l'attaque flamboyante est évitée. Puis la présence intruse s'évapore aussi vite qu'elle n'est apparue. L'adrénaline empêche l'ouïe de transmettre vraiment les données. La réflexion, la perception des sentiments changent. Anhlyr ne réagit pas aux élans de violence, pas même aux images qui surgissent dans son esprit. Etait-ce l'attaque qui a causé quelques dégâts dans son esprit ? Surement.
C'est hagarde qu'elle relève le visage vers son roi, ne le reconnaissant pas un moment. Puis cette voix perce le silence morbide. Les yeux divaguent un instant jusqu'à ce que tous les termes soient saisi. Deux sphères surgissent dans les pensées. La situation ne permet pas ce luxe de paresser. Sans crier gare, alors qu'elle est assise du à son mouvement instinctif, l'héron saisit la main du mâle alpha pour l'attirer au sol et vers elle. Un rocher les surplombe et s'écrase un peu plus loin. La cible est visiblement le roi Naberius. Encore collés l'un à l'autre, la femme-bête fronce des sourcils pour localiser les inopportuns. Aucune grâce dans leur manœuvre, elle est déçue. Les lèvres se glissent vers l'oreille du loup blanc.
« - Un Tigre et un Corbeau au dessus de nous. Notre cible, elle, est partie se cacher. Venez. Je sais comment les éviter. Ils ne connaissent pas les lieux aussi bien que moi. »
Laissant le roi, Anhlyr se redresse et prend la poudre d'escampette, du mieux qu'elle peut évitant un bloc rocailleux. Les pas rapides qui la suivent assurent que la présence et confiance du seigneur d'Ilmyde. Il fait sombre et pourtant elle n'a quasi aucun mal à se déplacer malgré son rythme de pas effréné. Le corbeau est très utile, voir simpliste au point de trahir la position de son maître. Les alentours n'ont plus de secrets, encore plus que la régente des lieues n'en sait. Il est encore plus facile de se placer pour éviter les attaques. Puis d'un coup, l'Algiz femelle semble disparaître derrière un rocher. Il s'agit d'un trou que le volatile ne peut vraiment percevoir, sa vue n'étant pas si adaptée à la nyctalopie. Les pieds atterrissent dans un nouvel dédale souterrain dans les carrières. L'attente de l'arrivée du roi est prompt. La voix s'élève, légèrement tremblante, l'attaque électrique semble encore affecter encore le corps de la femme-héron. Elle parvient à désigner une direction, celle derrière eux deux.
« - Laissons-là leurs enfantillages. Ils ne ne retrouveront pas avant un petit moment. L'intriguant est par là. »
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 13.04.14 20:08 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 17.04.14 21:55 | |
| A vous l'honneur mon roi Naberius, la visite se termine. feat Naberius.
Le temps est compté. Une réplique et tout bascule. Le roi Naberius s'exécute avec une telle vivacité qu'Anhlyr a à peine eu le plaisir de se remettre de ses émotions et se retrouve, transformée en un vulgaire sac à tubercules. Son étonnement et son offuscation sont telles qu'elle ne fait que lâcher un hoquet étouffé. Affreusement offusquée, elle se sent emportée et ballottée avec un inconfort non négligeable. Alors que sa silhouette sous les pas vifs du loup tressaute, l'Algiz femelle se retient d'asséner un coup à l'arrière du crâne de son souverain pour insister sur le fait qu'elle se sent guère fière de se retrouver dans une telle situation qui la ridiculise au plus haut point. Son imagination lui permet même de deviner les répliques probables du maître des hommes-bêtes. Quelques phrases cinglantes du genre qu'elle est son sujet et qu'il doit s'encanailler avec pour se débarrasser de la mauvaise graine ou d'autres tirades du genre.
Mais l'aura des adversaires actuels et futurs se mélangent et commencent à être bien discernables, malgré la lueur des torches vacillantes le long des parois. Il n'est guère le temps de protester. Oubliant ce voyage désagréable et le son des pas rapides du Sire Naberius, Anhlyr déploie son pouvoir de télépathie du mieux qu'elle peut. Les deux attaquants sont encore loin et toujours à la surface. Tant mieux, les sens n'ont pas à trop se focaliser, juste à veiller sur les deux enquiquineurs. L'esprit tente de localiser l’investigateur de tout ce ramdam. Malheureusement, elle ne parvient pas à vraiment guider son partenaire parmi ce léger dédale souterrain. Elle peut juste indiquer la position de la flamme solitaire qu'elle discerne au loin. Cette âme semble tremblante. Le coupable semble inquiet. La voix de l'héron indique si les deux sont proches de l'heure de leur but, ignorant pour le moment l'aspect agité de l'homme tant recherché. Elle tente de se remémorer à chaque avancée le chemin qu'ils ont emprunté et sont en train de parcourir.
Puis elle indique doucement qu'ils doivent se dépêcher les deux lurons semblent se situer à une altitude plus basse, à leur altitude. Ils ont trouvé le passage. Il faut avancer. La lueur esseulée semble plus proche mais se déplace aussi. Mauvais, cela est mauvais. Anhlyr hésite doit-elle se servir de l'un de ses autres dons ? Non, il y a trop de variables. Elle remarque enfin qu'elle a retrouvé toute sa motricité et que la douleur s'est évanoui. Ce transport peu conventionnel lui a au moins accordé du répit. Elle s'agite et tapoee l'épaule libre de Naberius pour lui indiquer qu'elle peut courir désormais. Dès qu'elle a été déposée au sol, l'héron détale avec fluidité et parvenant à mieux discerner le dédale et à ressentir les lieux et leur cible. Sachant que son souverain n'aurait aucun souci pour se déplacer et la suivre, ils arrivent alors au niveau d'une échelle. Ils arrivent enfin. Les deux autres Algiz paraissent éprouver des difficultés à les retrouver, le tigre ayant un odorat moins puissant que celui du loup.
« - Je vous laisse le champ libre. Vous devez sentir l'odeur du malotru. Il n'est pas loin de la sortie au dessus de nous. Je n'arrive pas deviner quel type d'Algiz il est. Mais il me paraît peu coriace, ce félon. Faites vous plaisir. Je veillerais à ce qu'aucun dérangement ne vient s'immiscer. »
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 22.04.14 20:23 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 24.04.14 9:02 | |
| Je serais votre tour cher seigneur.
feat Naberius.
Blablabla, encore cette fierté mal placée, cette aura de mâle dominateur. Anhlyr a eu droit tellement de répliques du ce niveau de la part du roi, qu'elle ne l'écoute qu'à moitié et ne réagit même plus. Elle ne se demande même plus s'il lui arrive d'être semblable à ce bougre de majesté. Elle pose la main sur l'un des barreaux latéraux de l'échelle d'acier. Laissant son seigneur prendre, bien évidemment, les devants, parce qu'elle serait trop faible. Non ne pas penser à quelle phrase rétorquer, la quête avant tout. Eviter de partir dans une nouvelle joute ou querelle dérisoire ne ferait que permettre au temps de couler. Elle en roulerait des yeux, lasse par autant peu de discrétion chez cette teigne de loup tapageuse. Ah la jeunesse...
Si l'algiz maître des hommes-bêtes s'encanaille, pressé par la bataille qui va se suivre, l'héron, quant à lui, préfère avancer lentement. Elle ne fera qu'entraver l'homme-loup si jamais leur adversaire s'aperçoit de la présence du maillon faible. Aucun risque n'est permis. Elle rejoint la trappe et en scelle l'ouverture. Parfait. Que le roi se défoule donc, en espérant qu'il soit tout de même éberlué par la découverte de leur ennemi. Anhlyr sera la tour, veillant sur les arrières de son compagnon. Naberius disparaît de son champ de vision, ayant trouver la trace de leur cible alors que la régente des souterrains s'attarde sur les deux autres Algiz. Ils sont encore loin, perdus dans le dédale des carrières. Ils n'arriveraient pas avant la fin du combat probable du loup blanc.
La silhouette glisse sur les parois se fondant dans le décor. Anhlyr se permet de s'approcher du lieu de la rencontre . Puis brusquement la lueur se dissipe, remplacée par une forme précise. Les yeux se closent et l'esprit se concentre tout en gardant les autres présences dans son champ de télépathie. Les sourcisl se froncent quand elle ressent une irritation et un trouble chez Naberius. Qui est donc cet Algiz qui semble perturber le roi ? Les mains parcourt le mur rocheux. Puis la proximité donne l'opportunité au héron de reconnaître cet esprit qu'elle a déjà croisé, il y a un temps. Tout se fige. Meredy ? Ce maudit civet qui a tenté de détrôner Anhlyr par plusieurs reprises ? Cette pâle imitation de pacotille ? Un rire sarcastique s'échappe alors, couvert par le combat et les cris des deux êtres transformés.
Maintenant il faut juste patienter pour avoir les réponses. Tout se fera dans le sang. Etrangement, malgré la migraine naissante causée par le choc entre le lapin et le loup, Anhlyr se délecte de la situation. Elle sera débarrassée de cette gangrène, sachant que la vantardise du roi n'est pas un mensonge, surtout à un contre un. La douleur s'atténue. Levant les yeux au ciel, elle sourit. Il est temps que cette comédie s'achève. Il est temps d'avancer sans la moindre épine au pied. Le moment propice arrive. Peut-être qu'elle se permettra un chant. Surement.
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 27.04.14 22:18 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 29.04.14 22:39 | |
| La vérité idiote.
feat Naberius.
A nouveau le maudit sang s'agite. La souffrance s'élève, poignante. La main se ferme, s'égratignant contre la paroi rocheuse. Les lèvres déchirent la peau, le sang s'écoule pour se focaliser sur la non violence de cet acte. Les images fusent, horribles, morbides. La silhouette svelte semble fragile, prête à s'envoler à la moindre brise, à se rompre au moindre éclat qui la rencontrera. Le souffle se saccade, le corps se colle à la roche. Mais il faut avancer, il faut savoir. Alors l'Algiz glisse et progresse s'aidant de de son support. Toute la scène est vue. Le regard se trouble. Une main tremblante remonte le long du corps pour masquer la fine bouche tordue. L'envie de régurgiter surgit à nouveau, intenable, indésirable, déchirant. Tout est douleureux.
Cela s'estompe. Le roi semble avoir repris son calme. Son esprit est moins sanguin, moins animal, moins violent, presque humain. Mais c'est presque aveugle que Anhlyr se montre. Elle n'abaisse guère son regard avec le corps pitoyable et lacéré de la dénommée Meredy. Pas besoin de le regarder, elle le voit dans l'esprit satisfait du roi. Ressent-elle la même chose ? Oui mais son héritage d'héron l'empêche de s'en délecter pleinement. Alors elle souffre, mais ne se plaint pas et n'en montre rien. L'Algiz à ses pieds ne bougera point, vu son état. Elle ne mourra pas de suite. La régente sombre a bien trop fréquenté et vo des corps agonisants qu'elle sait quand ceux-ci mourront. Les nausées reviennent à cette pensée.
Les pas passent par dessus Meredy aux râles suppliants. Les mains se tendent vers le loup qui lui tourne le dos. La marche continue pour lui faire face. Elle s'accroupit à sa hauteur et les doigts se calent derrière les oreilles de l'homme-bête avant avec hésitation de déposer un fugace baiser sur le haut du crâne. Le brouillard se dissipe. La vision se fait plus claire. Le contact se rompt rapidement et un sourire triste naît. Anhlyr se redresse,-prête à s'occuper de la Hase allongée avec peine devant les deux forces qu'elle n'aurait pas dû affronter simultanément. Mais avant une réplique étrange traverse l'air sali par l'odeur de sang.
« - Je vous soignerais dès que je pourrais. Lloyd, sa chère sœur vont désirer m'étrangler d'avoir osé vous amené dans cet état. Vous me rappelez un enfant Algiz sauvage dans mon passé. Vous me le rappelez.»
Sans rien ajouter, profitant de la forme canidé de son souverain, l'héron caresse le corps brûlant de la Meredy. La main se pose sur le front. Le contact physique augmente la force du don de télépathie. Cette fois, Anhlyr tousse alors qu'elle s'asseoit près de la traîtresse. Les mots ne se prononcent pas. L'esprit remplace la conversation. Mais la douleur, l'agonie lancinant perturbe la vision des choses mais elle comprend. Ses hypothèses sont les bonnes. La voix s'élève avec peine.
« - Elle n'apprécie pas votre politique de me laisser vivre et faire comme bon me semble. Je suis une pestiférée, je nuis à votre image, Majesté. Elle aurait aimé être à ma place. Elle est digne. Une enfant qui jalouse son aînée. Pitoyable.»
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 01.05.14 14:05 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 02.05.14 11:01 | |
| Le rideau se ferme. La déchéance ne sera pas honorée.
feat Naberius.
L'oreille ne fait guère attentive. L'envie ne se présente pas d'entendre la verve du souverain. Le doute ne s'installe pas. La régente de la Manest ténébreuse s'éloigne, nullement intéressée par cette fin. Son regard ne se dépose même plus sur cette traître à son sang d'Algiz. A quoi bon apporter de la considération ? La confiance désespérée n'est plus. L'existence enflammée s'étiole. La colère pernicieuse s'effrite. Il n'y aura pas de sentence accordée. L'insidieux et cruel oubli inaugure la disparition. L'empathie entre le roi et la régente s'installe-t-il comme pour montrer qu'un lien est présent ? Cette Meredy dont la voix semble appartenir à un passé révolu/ Il est temps d'avancer et de ne pas s'attarder sur des obstacles franchis.
La main va à la rencontre de celle du seigneur des êtres bestiaux. Les regards se croisent, s'insufflent en l'autre. Un sourire peint le visage de l'héron. Les doigts libres caressent la joue de cet homme encore bien juvénile. Qu'importe sa réaction face à ce geste, la joie s'exprime. Les lèvres se déposent sur le dos de la main en signe de respect et d'affection. Puis le contact se rompt. Aucun des deux ne doit se permettre d'aller plus loin. Cet instant sera éphémère. Les pas reculent mais le visage ne se débarrasse pas de cette lumière que la victoire exacerbe. Mais le répit ne dure pas. Il faut se hâter. Les temps de réjouissance ne peuvent cohabiter sans le malheur.
Des pas surgissent. Les deux derniers adversaires se présentent furieux. Le bras se tend devant Naberius. C'est terminé. L'histoire est close. Le glas de cette trahison a déjà sonné dans le corps de cette enfant hase qui n'a pas su où elle a mis les pieds. Les deux individus, sous forme humaine, échangent des regards décontenancés. Puis sursautent à la vision horrifiante de l'état de leur chef, dont le corps semble refroidir et pâlir à la lumière de lune. Anhlyr s'avancent vers eux. Il est temps de montrer leur erreur, d'écraser leur conscience. Leur foi n'est plus, leur croyance s'écraseront contre celle de l'héron.
« - Votre mort ne sera guère glorieuse. Rejoignez-moi ou votre arrêt de mort sonnera. Je ne peux vous garantir de la douceur du roi ni de la mienne. »
Les délissant dans leur contemplation de leur bêtise, la silhouette svelte rejoint celle de son souverain et s'incline :
« - Je vous prie de m'excuser pour cet incident sans nom. Que diriez-vous de vous reposer cette nuit auprès de moi ? Je dois vous soigner et prendre soin de vous. Mais si vous voulez vous intéresser à ces deux imbéciles à vous de voir. Je vous attends.»
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Naberius Messages : 586 Age : 30 Âge de votre personnage : 21 ans. Classe : Algiz de la race des Loups. (Niveau 3) Royaume : Ilmyde. | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] 12.05.14 18:26 | |
| | | | | Sujet: Re: L'ombre et la lumière [PV Anhlyr]
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| | | | | L'ombre et la lumière [PV Anhlyr] | |
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